Internet Modifie-t-il Notre Cerveau ?

Nous utilisons Internet quotidiennement, en fait, en ce moment, vous lisez cet article via le réseau. Mais, quelles conséquences cela a-t-il eu sur notre cerveau ? Améliore-t-elle ou détériore-t-elle nos capacités ? Continuez à lire, car nous essaierons de répondre à ces questions et à d’autres.
Internet modifie-t-il notre cerveau ?

En 1995, Internet a commencé à entrer dans nos foyers pour finir tant bien que mal par les conquérir. A tel point qu’aujourd’hui le réseau est peut-être le terrain de jeu, de travail, de contact ou de loisir le plus prisé .

Il nous a fourni une multitude d’outils et d’informations, changeant notre façon de travailler, d’interagir, d’acheter et même de changer notre cerveau.

Au début, sûrement beaucoup pensent que les effets qu’Internet peut avoir sur notre cerveau sont négatifs. En ce sens, en 2008, Nicholas Carr a publié un article dans lequel il indiquait que notre capacité à nous concentrer et à penser de manière critique se détériorait. De plus, il a prédit que la structure de notre cerveau et notre façon de penser changeraient.

Cela a suscité l’intérêt de chercheurs de différentes disciplines, qui ont investi dans la réalisation de plus d’études. En neurosciences, le principal centre d’intérêt est de savoir comment Internet peut affecter nos capacités cognitives et, par conséquent, nos capacités, nos performances scolaires et nos émotions, entre autres.

Ainsi, un autre groupe plus optimiste a émergé, défendant que ce nouvel outil peut nous aider à améliorer notre agilité mentale et à apprendre plus vite.

Femme cherchant comment Internet change le cerveau

Que savons-nous?

Gary Small et ses collaborateurs ont mené une étude sur la façon dont le cerveau répond à la tâche de rechercher certaines informations sur Internet à l’aide d’un moteur de recherche commun. Au cours de la tâche, les cerveaux de ceux qui avaient une expérience antérieure étaient plus activés dans certaines régions (frontal, hippocampe et cingulaire antérieur), par rapport à la lecture de texte.

Ainsi, il semble que l’expérience de recherche sur Internet modifie la réponse cérébrale des domaines liés à la prise de décision et au raisonnement.

Récemment, une revue de la littérature réalisée par une équipe de chercheurs de différentes universités à travers le monde a concentré une grande partie des preuves sur l’influence d’Internet sur nos processus cognitifs. Malgré tout, ils soulignent la difficulté ou l’absence de consensus lors de la conduite de recherches sur le sujet.

Attention

Des études portant sur nos routines nous disent que nous passons une grande partie de la journée à vérifier notre appareil pour de nouvelles informations entrantes. Cette tâche est devenue une habitude car elle stimule notre système de récompense : la dopamine est libérée dans notre cerveau à chaque fois que nous trouvons une nouvelle notification.

Ce renforcement à taux variable nous amène à être conscients et à ressentir un minimum de désagrément lorsque nous ne trouvons pas ce que nous attendions. Par conséquent, nous recherchons constamment de nouveaux stimuli, altérant notre capacité de concentration.

De plus, le simple fait d’être dans un contexte fortement hyperlié, comme une boutique en ligne , pendant 15 minutes peut réduire considérablement notre capacité d’attention soutenue dans la vie hors ligne .

multi-tâches

En revanche, Internet nous fournit très souvent une multitude de stimuli : images, textes, sons, vidéos… et nous permet d’effectuer plusieurs tâches en même temps de manière superficielle. Cette capacité est appelée « multitâche ».

Une étude a révélé qu’un groupe exposé à un multitâche à haute intensité sur Internet avait de moins bons résultats sur les tâches qui testaient cette capacité. Par conséquent, cette surcharge d’attention a rendu les gens plus vulnérables aux distracteurs.

En revanche, d’autres auteurs soutiennent que cette capacité multitâche améliore l’ intégration multisensorielle et les performances cognitives générales.

Mémoire

Il y a des indications que notre cerveau ne stocke pas non plus les informations que nous recevons d’Internet. Par exemple, une étude a été menée dans laquelle un groupe devait rechercher des informations spécifiques sur le Web pour accomplir une tâche.

Ils ont constaté que le groupe qui cherchait sur Internet effectuait la tâche plus rapidement que ceux qui cherchaient dans les encyclopédies et les documents traditionnels. Cependant, ce dernier se souvenait mieux de l’information.

Ils ont également découvert que les voies dorsales, responsables du traitement de la localisation des informations entrantes, étaient activées dans les deux groupes. En étant plus précis, ils ont vu que la voie ventrale, celle qui reconnaît ce que je perçois, s’activait moins lorsque je cherchais sur Internet. Ainsi, ils ont conclu que cette méthode est plus rapide, mais moins efficace pour stocker les informations de manière plus durable.

De plus, après six jours de formation à la recherche sur Internet, la connectivité fonctionnelle des zones impliquées dans la formation et la récupération de la mémoire à long terme a été réduite. Cela indique qu’en très peu de temps, l’utilisation d’Internet peut modifier notre cerveau et la synchronisation qui existe entre différents domaines.

Le constat ne signifie pas que les connexions sont affaiblies, puisque cet entraînement a augmenté la matière blanche des fibres qui reliaient les quatre aires cérébrales : temporale, frontale, pariétale et occipitale.

Esprit avec de nombreux mécanismes

Plasticité

Le fait que le cerveau s’adapte à Internet n’est rien de plus qu’un signe de santé cérébrale. En fait, tout apprentissage implique des changements dans les réseaux de neurones et les structures cérébrales.

Cette capacité d’adaptation du cerveau se traduit dans de nombreux cas par une optimisation des ressources. Cela permet à la même tâche de produire moins d’usure ou même d’effectuer d’autres actions en même temps. Dans tous les cas, nous parlons d’un problème complexe et d’une performance influencée par de nombreuses variables en interaction.

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