Décisions émotionnelles Et Décisions Rationnelles : Y A-t-il Une Différence ?

Décidez avec votre esprit ou décidez avec votre cœur. Nous sommes habitués à faire cette différence, alors que, selon les experts, les meilleures décisions sont toujours prises en accordant la logique à l’émotion, l’intuition à l’expérience.
Décisions émotionnelles et décisions rationnelles : y a-t-il une différence ?

Décisions émotionnelles et décisions rationnelles ou logiques… Y a-t-il tant de différence entre l’un et l’autre ? Souvent, on se dit qu’il y a des choses qu’il vaut mieux décider la tête froide et non le cœur frais, en pensant qu’avec ça, on fera le bon choix. C’est comme si nous devions composer quotidiennement avec deux optiques mentales capables de médiatiser complètement notre réalité.

D’une certaine manière c’est le cas. Personne n’agit ou ne décide uniquement à travers ses émotions ou à travers le filtre exclusif constitué par la logique la plus froide, la plus objective et la plus raisonnable. Notre cerveau, en réalité, est un organe hyperconnecté, où chaque zone et structure a un lien avec les autres.

Ainsi, le cortex préfrontal (lié aux fonctions exécutives les plus complexes, basées sur l’analyse, l’attention ou la réflexion) entretient une connexion constante avec ces zones plus profondes du cerveau liées aux émotions. Par conséquent, le monde des affections et des sentiments est présent dans chaque décision et, à son tour, dans chaque choix réfléchi et raisonné, il y a l’empreinte des émotions.

Or, malgré l’existence de ce pont où l’information d’une sphère à l’autre est constante, il y a une particularité que nous ne pouvons ignorer. Les émotions priment toujours. L’être humain est avant tout une créature émotionnelle et cela nous place à plus d’un carrefour.

Femme pensant à ses décisions émotionnelles

Décisions émotionnelles et décisions rationnelles

Les décisions émotionnelles ont mauvaise presse. Tout se passe comme si, en se laissant emporter par cette impulsion première, par nécessité (supposée irraisonnée) ou par intuition, on se trompait. Cependant, et aussi ironique que cela puisse nous paraître, une grande partie des choix que nous faisons au quotidien sont médiatisés par eux, par ces émotions qui nous guident et influencent presque complètement notre comportement.

Avouons-le, agir mû par eux ne nous conduit pas nécessairement à l’erreur. Les émotions sont des catalyseurs dans nos relations, elles nous poussent à nous connecter avec les gens et nous permettent également de faire des choix dans différents domaines afin que les goûts, la personnalité et les besoins soient en harmonie.

Les émotions, après tout, ne veulent que notre homéostasie, garantissent notre équilibre interne et bien sûr, notre survie.

De plus, il y a déjà une tendance dans le monde académique qui invite à corriger une idée fausse. Celui où les décisions émotionnelles sont assimilées à des actes irrationnels.

Des études, comme celles menées à l’Université de Columbia par le Dr Michel Puan, nous disent qu’il faut arrêter de concevoir séparément l’émotionnel et le rationnel. En d’autres termes, les émotions peuvent aussi être logiques et rationnelles.

Cependant, il existe des exceptions claires et évidentes. Il y a des moments où nous prenons des décisions basées sur des états émotionnels défavorables. Ce sont ces moments où il n’y a pas d’homéostasie interne, mais plutôt un problème non résolu, un besoin, une carence non résolue qui nous amènent à faire de mauvais choix. Allons plus loin.

Des états émotionnels qui vous amèneront à prendre des décisions que vous pourriez regretter

Il faut être clair : les meilleures décisions sont prises quand on conjugue logique et émotion. Ainsi, et pour que ce pacte entre l’un et l’autre se réalise efficacement, nous avons besoin que nos émotions soient en notre faveur. Mais cela n’arrive pas toujours car il y a des états qui nous coupent, qui limitent notre concentration mentale. Ils sont les suivants.

  • La tristesse. Si vous prenez une décision alors que vous êtes triste, terne ou mélancolique, cela vous fera vous contenter du minimum, pour ne pas être exigeant avec vous-même.
  • L’excitation. Lorsque nous nous sentons injectés de joie, avec un enthousiasme débordant, excités par l’émotion, nous ne prenons généralement pas non plus de bonnes décisions. Généralement, on se laisse emporter par l’impulsivité.
  • Anxiété. L’anxiété, le stress, ainsi que tout trouble de l’humeur, entravent notre capacité à prendre des décisions. Non seulement nous prenons des décisions que nous pourrions regretter plus tard, mais nous rendons également plus difficile la réflexion, la valorisation, la réflexion, etc.

Les décisions émotionnelles prises par la logique et la raison sont les plus réussies

Comme le souligne le célèbre scientifique Antonio Damasio, les émotions ne sont pas du côté obscur de la raison. Ceux-ci, en fait, sont une partie essentielle de chaque décision que nous prenons et, par conséquent, nous devons en être pleinement conscients.

Si nous les comprenons, si nous les gérons, si nous faisons face à leurs défis dans ces moments de découragement ou d’inquiétude, ils seront nos meilleurs alliés.

Les décisions sont les battements de cœur qui tracent nos chemins. Il est vrai que certains auront plus tort et d’autres plus de succès, mais le plus important est de ne pas agir impulsivement. C’est accorder les besoins aux désirs, l’expérience à l’intuition. L’émotion et la raison ne peuvent jamais aller séparément, ce sont les moteurs qui peuvent nous rapprocher de notre bonheur.

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